Depuis janvier 2025, certains courtiers appliquent des frais de transaction variables en fonction du volume mensuel, tandis que d’autres maintiennent un tarif fixe quel que soit le montant investi. Un nouvel acteur du marché propose désormais la gratuité sur les ordres exécutés sur Euronext, mais facture des frais annexes rarement évoqués dans les brochures tarifaires.
Dans ce contexte, les écarts de frais entre les principaux courtiers en ligne dépassent parfois 40 % pour un même profil d’investisseur. Les différences concernent autant les ordres que la conservation ou les produits dérivés, rendant la comparaison plus complexe qu’il n’y paraît.
Comprendre l’impact des frais de courtage en 2025 : ce qui change pour les investisseurs
Impossible de faire l’impasse sur les frais de courtage quand on investit en bourse en 2025. Chaque passage d’ordre, chaque achat ou vente, cache sa propre grille tarifaire : selon le courtier, la place de cotation, le type d’actif, la note peut grimper vite, ou rester étonnamment légère. Cette année, la concurrence pousse les prix vers le bas, mais gare aux subtilités du tarifaire. Pour l’investisseur discret ou celui qui jongle avec plusieurs devises, les frais d’inactivité, de conversion ou de retrait s’invitent dans l’équation et rognent le rendement.
Le choix de l’enveloppe fiscale influe fortement sur la stratégie d’investissement. Un compte-titres ordinaire (CTO) ouvre à un large éventail, actions, ETF, fonds, CFD, cryptomonnaies,, mais la fiscalité s’avère corsée : flat tax à 30 % sur plus-values et dividendes. Le PEA, limité à 150 000 €, cible surtout les actions européennes et certains ETF, mais il récompense la patience avec une exonération d’impôt sur le revenu après cinq ans. Le CTO séduit par sa liberté, le PEA fidélise grâce à sa carotte fiscale.
Voici les points de vigilance à intégrer dans votre comparaison :
- Chez les courtiers français en ligne, les frais de garde appartiennent au passé, mais certains CTO étrangers continuent de les appliquer.
- Tout résident fiscal français doit remplir le formulaire 3916 pour déclarer ses comptes ouverts à l’étranger.
- L’imprimé fiscal unique (IFU) facilite la déclaration, mais attention : plusieurs courtiers étrangers n’envoient pas ce document.
Porter attention à ces détails fait la différence pour l’investisseur qui ne laisse rien au hasard. Les grilles tarifaires sont foisonnantes : il n’y a pas que le coût de chaque ordre à passer au crible. Pour qui optimise la fiscalité, le duo PEA et IFU a encore de beaux jours. Mais ceux qui visent la diversification mondiale devront naviguer entre démarches administratives et fiscalité moins avantageuse.
Quels courtiers affichent réellement les frais les plus bas cette année ?
La guerre des frais ultra compétitifs bat son plein parmi les grands acteurs du marché. Sur les ordres standards, certains noms tirent leur épingle du jeu :
- Trade Republic frappe avec 1 € par ordre, le DCA offert pour les adeptes de l’investissement programmé.
- Scalable Capital propose 0,99 € par ordre, sans frais sur le DCA également.
- XTB affiche 0 % de frais jusqu’à 100 000 € de volume par mois, puis 0,2 % au-delà, un vrai atout pour les portefeuilles étoffés.
Parmi les plateformes historiques, DEGIRO conserve ses prix attractifs : entre 1 et 2 € sur les actions, et 0 € sur une sélection d’ETF. Bourse Direct reste la référence nationale pour les ordres à partir de 0,99 €, mais son interface et son service client peinent à convaincre les plus exigeants. Shares suit la tendance : DCA sans frais, 1 € par ordre sinon.
D’autres acteurs se distinguent également :
- Interactive Brokers : 0,05 %, minimum 1,25 €
- Saxo Banque : 0,08 %, minimum 2 €
- Fortuneo : 0,35 % en offre starter, 0,25 % en progress
Les écarts se resserrent sur les petits ordres et l’achat d’ETF en direct, mais le marché reste animé :
- Pour l’achat programmé d’ETF, Trade Republic et Scalable Capital conservent l’avantage.
- Les gros portefeuilles s’orientent vers XTB ou Interactive Brokers.
- La diversité des marchés accessibles reste le point fort de DEGIRO.
Le coût d’un ordre ne suffit pas à départager les acteurs. Les frais cachés, conversion de devises, inactivité, retraits, peuvent inverser la donne sur le long terme. Les investisseurs attentifs ne s’arrêtent pas à l’affichage marketing : ils analysent chaque ligne du tarifaire avant de franchir le pas.
Comparatif détaillé : forces, faiblesses et tarifs des principaux acteurs
Trade Republic, Scalable Capital et Shares : simplicité et DCA sans frais
Trade Republic s’est imposé avec son application mobile claire, le DCA sans frais et la possibilité d’acheter des fractions d’actions. L’ouverture au PEA attire une clientèle plus large, mais le service client reste perfectible. Scalable Capital suit la même voie, misant sur l’automatisation et un ordre à 0,99 €. Là encore, la gratuité sur le DCA fait la différence. L’offre crypto s’enrichit, mais le support client n’est pas toujours à la hauteur. Shares, sur la même ligne, mise sur la simplicité : DCA gratuit, 1 € par ordre sinon.
XTB, DEGIRO et Interactive Brokers : outils avancés et univers d’investissement
XTB cible les investisseurs actifs avec une plateforme de trading sophistiquée et une assistance disponible à toute heure. Les frais à 0 % jusqu’à 100 000 € parlent aux gros portefeuilles. DEGIRO attire ceux qui recherchent des frais réduits et une gamme d’actifs étendue. Pas d’IFU, pas de PEA : la gestion fiscale repose sur l’utilisateur. Interactive Brokers vise les investisseurs chevronnés, amateurs d’outils professionnels et d’accès aux marchés mondiaux. Attention toutefois : le service client est principalement anglophone, ce qui peut en freiner certains.
- Bourse Direct convient à ceux qui tiennent à la fiscalité française et à l’IFU, même si son interface accuse le poids des années.
- Fortuneo propose des ordres gratuits chaque mois et un service client réactif, un atout pour les petits ordres et le PEA.
- Saxo Banque offre une plateforme complète, l’IFU et des fonctionnalités avancées, mais la facture grimpe vite.
Ce n’est pas seulement le tarif qui compte : la variété des actifs proposés, la compatibilité PEA/CTO et la qualité du support font souvent la vraie différence.
Faire le bon choix selon votre profil d’investisseur et vos objectifs
Débutant, investisseur à long terme ou trader actif : segmentation des besoins
Pour qui découvre l’investissement, la simplicité s’impose. Trade Republic, Scalable Capital ou Shares répondent présents : DCA sans frais, possibilité de fractionner l’achat d’actions, interface intuitive. Commencez en douceur, sans craindre les frais d’inactivité ni vous perdre dans une plateforme complexe. Si vous cherchez une gestion pilotée, Yomoni automatise l’allocation via ETF et retire le poids de la décision quotidienne.
Large univers d’investissement et outils avancés : la sphère des expérimentés
Pour accéder aux marchés mondiaux, aux ETF internationaux, aux actions américaines ou à des outils professionnels, DEGIRO et Interactive Brokers s’imposent. Vous profiterez d’un large spectre d’actifs : actions internationales, obligations, CFD, cryptomonnaies. Restez attentif toutefois : sans IFU, il faudra gérer la fiscalité soi-même, et le formulaire 3916 reste de rigueur pour les comptes ouverts à l’étranger.
- Les investisseurs attachés à la fiscalité française et à l’IFU préféreront Bourse Direct, Fortuneo ou Saxo Banque.
- Pour profiter du PEA et de l’avantage fiscal après cinq ans, vérifiez que le courtier le propose (Trade Republic, XTB, Bourse Direct, Fortuneo).
- Pour investir sur les cryptomonnaies, privilégiez Trade Republic, eToro ou Bitpanda.
Choisir son courtier ne se limite plus à comparer les frais d’exécution. L’accès aux instruments souhaités, la gestion fiscale allégée, la réactivité du support client et la présence d’outils comme le DCA ou la gestion pilotée pèsent tout autant dans la décision. À chaque profil, sa solution, à condition de bien cerner ses priorités et son horizon.
Sur les marchés, il existe autant de routes que d’investisseurs. Le bon courtier, c’est celui qui accompagne chaque étape sans jamais freiner votre ambition, ni diluer vos gains dans des frais invisibles. L’année 2025 promet son lot d’innovations et de nouveaux équilibres, à chacun de tracer sa trajectoire avec lucidité.


